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Kamikaze - Des Maux en images | Olivier Ploux - Graphisme & lllustration - Annecy

 

Kamikaze

Kamikaze – Des mots en images

Un kamikaze ( kamikazé en japonais : 特別攻撃隊, とくべつこうげきたい, Tokubetsu kōgeki-tai), était une équipe militaire de l’Empire du Japon qui, durant la Seconde Guerre mondiale, effectuait une mission-suicide pendant la guerre du Pacifique. Il avait pour objectif d’écraser son avion sur les navires de la marine américaine et de ses alliés. C’était une tactique militaire désespérée d’auto-explosion (technique du Jibaku) pour parer au manque d’effectif militaire et au manque de carburant des avions, avec une charge explosive sur une cible avec un dégât maximum.

Par extension, en Occident, ce terme est utilisé pour désigner toute personne qui sacrifie sa vie volontairement dans un attentat-suicide. Plus largement encore et de manière métaphorique, il peut désigner une personne qui se sacrifie, ou du moins qui se met délibérément en grand danger (à un niveau personnel, professionnel, ou autre).

Un attentat-suicide est un type d’attaque dont la réalisation implique la mort intentionnelle de son auteur. Il est le plus souvent organisé par des groupes militaires ou paramilitaires dans le but de déstabiliser ses ennemis. On utilise également le terme de « bombe humaine » ou « kamikaze ».

S’il a été utilisé par les kamikazes comme technique de combat par l’armée japonaise durant la Seconde Guerre mondiale, les attentats-suicides strictement dit, c’est-à-dire selon, Robert A. Pape (2003), les situations dans lesquelles un attaquant planifie sa mort dans son projet d’attaque, excluant ainsi les situations dans lesquelles le combattant se lance dans un assaut désespéré, où il n’a que peu de chances de survie mais qui n’impliquent pas sa mort pour en garantir le succès (on peut citer l’attaque de Baruch Goldstein en 1994 ou les vagues humaines des Basidj lors de la guerre Iran-Irak ). Elles sont caractéristiques des conflits asymétriques où l’un des adversaires dispose d’une puissance de feu nettement inférieure à l’autre. Toutefois, certains auteurs ont contesté cette interprétation, soulignant par exemple que les Tigres Tamoulsavaient fait le plus usage de cette tactique alors qu’ils étaient en position de force. Quoi qu’il en soit, cette tactique est le plus souvent employée par des guérillas ou des groupes paramilitaires, bien qu’elle ne soit souvent qu’un des moyens utilisés dans le conflit (des moyens militaires ou politiques plus classiques étant souvent utilisés en conjonction).

Cette pratique est systématiquement dénoncée par les institutions internationales (ONU, etc.) lorsqu’elle touche des populations civiles, conduisant à qualifier leurs auteurs de terroristes. Les groupes auteurs d’attentats-suicides tendent eux-mêmes à considérer l’attentat-suicide sinon comme leur unique moyen efficace de lutte, du moins l’un des plus efficaces. Dans de nombreux cas, des conditionnements psychologiques pour amener des « candidats » au suicide ont également été observés.

Les attaques aléatoires des attentats-suicides visent à produire une paranoïa dans les populations ciblées, constituant ainsi une forme de guerre psychologique. Certaines formes récentes d’attentats-suicides tentent aussi de provoquer une logique de repli communautariste ou renforcer la cohésion de l’organisation . Ils peuvent aussi être invoqués pour justifier la mise en place de politiques sécuritaires. Malgré la possible inefficacité de celles-ci, certains auteurs, comme Sprinzak, soutiennent de telles mesures (par exemple des barrière de séparation) en considérant qu’elles rassurent le public et seraient donc efficaces du point de vue symbolique. D’autres, comme Scott Atran (en), considèrent totalement inefficaces de telles mesures, et préconisent plutôt d’encourager les tendances modérées au sein des groupes responsables d’attentats-suicides .

L’efficacité relative (faibles coûts, au sens économique strict, en dehors de la vie du kamikaze / grand nombre de victimes) de ces opérations, selon plusieurs auteurs, explique leur augmentation constante depuis les années 1980. Si ces attentats ont un faible coût, ils exposent toutefois leurs responsables à des représailles massives, ainsi qu’à des sanctions économiques, juridiques ou/et politiques importantes (y compris en s’exposant à des critiques venant de l’intérieur du mouvement ou de ses soutiens).

Source : Wikipédia

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Posté le

17 décembre 2015