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Alexandre Litvinenko

Alexandre Litvinenko - Des Maux en images | Olivier Ploux - Graphisme & lllustration - Annecy
Alexandre Litvinenko

Alexandre Litvinenko – Des mots en images

Alexandre Litvinenko – Des mots en images

Alexandre Valtérovich Litvinenko (russe : Александр Вальтерович Литвиненко), né à Voronej le et mort à Londres le , est décrit selon les médias comme un ancien agent des services secrets russes, ex-lieutenant-colonel du FSB, service de contre-espionnage de Russie. Néanmoins, la veuve d’Alexandre Litvinenko a affirmé dans le Talk-Show de Charlie Rose que son mari n’avait non seulement jamais été un espion russe mais qu’il travaillait en fait pour les services secrets britanniques. C’est également ce qu’affirme Ben Emmerson, son avocat, en 2012.

Il a travaillé pour le KGB puis pour son successeur le FSB à partir de 1986.

Opposant à Vladimir Poutine depuis 2000, date à laquelle il accuse publiquement le président russe de négliger la lutte contre la corruption, il quitte son pays pour s’établir à Londres où il se lie d’amitié avec le représentant des séparatistes tchétchènes Akhmed Zakaïev ainsi qu’avec Boris Berezovsky, un ancien oligarque russe lui aussi lié avec les djihaddistes tchétchènes comme Chamil Bassaïev. Ce dernier l’héberge et lui donne du travail, tous les deux étant recherchés par le parquet russe qui demande leur extradition. Litvinenko publie deux ans plus tard un livre dans lequel il accuse les services secrets russes d’avoir organisé eux-mêmes la vague d’attentats en Russie en 1999 attribuée aux Tchétchènes puis un autre livre dans lequel il accuse le FSB d’avoir réactivé le laboratoire de toxicologie n°12 du KGB (en) créé par Lénine. Litvinenko est mortellement empoisonné fin 2006 dans des circonstances encore non élucidées, quelques jours après s’être, selon son père, converti à l’islam.

Le , il déjeune dans un restaurant de sushis à Londres avec un contact, l’italien Mario Scaramella (en), universitaire napolitain soupçonné d’avoir trempé dans plusieurs trafics et qui prétendait détenir des preuves reliant le gouvernement de Vladimir Poutine à l’assassinat de la journaliste et opposante russe Anna Politkovskaïa. (Mario Scaramella sera par ailleurs condamné en 2012 à trois ans et six mois de prison par la justice italienne pour calomnie contre un avocat de St-Marin.) À 16h30, il se rend à l’Hôtel Millennium où deux Russes l’attendent, Dmitry Kovtun (en) et Andreï Lougovoï . Anciens membres du FSB, ils sont à la tête d’une société de sécurité et souhaitent que son entregent les aide à décrocher des contrats dans leur domaine. Alors qu’ils commandent un verre de gin, Litvinenko se fait servir un thé. Deux heures plus tard, après qu’il a été ramené chez lui Akhmed Zakaïev, ancien chef de guerre tchétchène lui aussi réfugié à Londres, il se tord de douleurs et tombe gravement malade. Comprenant qu’il s’agit d’un empoisonnement, il avale deux litres d’eau pour laver son estomac, en vain. Deux jours plus tard, il est admis à l’University College Hospital.

Les médecins de l’University College Hospital pensent qu’il est atteint par un virus mais son état se dégrade rapidement : il perd ses cheveux, son rein et sa moelle osseuse se détériorent. Ses symptômes font penser initialement à un empoisonnement au thallium, un composant de la mort aux rats dont un antidote existe. Il décède le 23 novembre, à 21h21 à l’University College Hospital de Londres.

De « hautes quantités de radiations, probablement dues à une substance appelée polonium 210 », une matière hautement radioactive, sont détectées dans les urines de l’ancien espion selon les autorités sanitaires britanniques, bien que le rapport d’autopsie officiel n’ait jamais été rendu public7. Après avoir cru que l’empoisonnement avait eu lieu dans un restaurant à sushi, les autorités confirment que l’empoisonnement s’est en fait produit en buvant le thé au bar de l’Hôtel Millennium, les enquêteurs ayant de plus retrouvé des traces de polonium dans tous les lieux où sont passés Kovtun et Andreï Lougovoï.

Le 24 novembre 2006, la police entreprend des fouilles dans le domicile et le jardin de Litvinenko. Selon le quotidien londonien The Independent, toutes les hypothèses de mort sont alors en examen par la police britannique, y compris celle du suicide, qui aurait pu être commis afin de discréditer le président Poutine. En effet, plusieurs spéculations circulent sur les commanditaires de la mort de Litvinenko, mais aucune piste n’est encore privilégiée par les enquêteurs du Scotland Yard.

Le 6 décembre 2006, Scotland Yard considère désormais la mort d’Alexandre Litvinenko comme un meurtre.

L’homme d’affaire russe Andreï Lougovoï, soupçonné par les autorités judiciaires anglaises d’être mêlé à l’empoisonnement, nie son implication et rejette l’accusation sur les services secrets britanniques du MI6, qui auraient voulu se débarrasser d’un enquêteur encombrant. Selon l’édition du 27 octobre 2007 du Daily Mail, Litvinenko aurait effectivement été employé par le MI6. Par ailleurs, en avril 2012, Andreï Lougovoï a été soumis au détecteur de mensonges par des spécialistes britanniques qui ont conclu à son innocence .

Le général Oleg Kalouguine, ancien chef du contre-espionnage soviétique et aujourd’hui réfugié aux États-Unis, accuse le FSB qui selon lui « déteste les traîtres ; c’est pour cela qu’ils ont décidé de lui rabattre son caquet ».

En janvier 2016, un juge britannique, reprenant les conclusions l’enquête publique, aboutit à la conclusion selon laquelle le président russe Vladimir Poutine a « probablement approuvé le meurtre à Londres de l’opposant russe Alexandre Litvinenko ». Le magistrat implique également l’ancien chef du Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB) — Nikolaï Patrouchev — dans ses imputations.

Source : Wikipédia

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Posté le

22 janvier 2016