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Bachar el-Assad

Bachar el Assad - Des Maux en images | Olivier Ploux - Graphisme & lllustration - Annecy
Bachar el-Assad

Bachar el-Assad – Des mots en images

Bachar el-Assad (en arabe : بشار الاسد), né le à Damas, est un homme d’État syrien. Il est président de la République arabe syrienne depuis le , date à laquelle il a succédé à son père, Hafez el-Assad. De confession musulmane et d’ascendance alaouite, une branche du chiisme, il exerce également les fonctions de secrétaire régional du parti Baas.

À partir de mars 2011, le régime baassiste doit faire face à une vague de contestation populaire sociale et politique sans précédent. Elle s’inscrit dans le contexte de protestation dans certains pays arabes baptisé « Printemps arabe ». Comme en Tunisie ou encore en Égypte, les manifestants demandent le départ de leur dirigeant. À partir du vendredi 18 mars 2011, des manifestations de plusieurs milliers de personnes ont lieu à Damas, Homs, Banias et surtout à Deraa, après qu’un cousin de Bacher el-Assad, Atef Najib, chargé de la sécurité, a fait torturer une dizaine d’enfants pour des graffitis hostiles au régime. Plusieurs bâtiments symboliques du pouvoir (siège du Parti Baas, tribunaux) sont notamment incendiés. Bachar el-Assad et ses collaborateurs ordonnent la répression de ces manifestations, faisant des centaines de morts et des milliers de blessés, aussi bien militaires que civils (insurgés ou non). Des dizaines d’opposants, armés ou non, sont arrêtés. À partir du 25 mars, malgré la répression et des concessions du gouvernement, le mouvement s’étend aux principales villes du pays. Des manifestations de soutien au gouvernement sont également organisées en réponse.

Comme les manifestations sont réprimées dans le sang (4 000 morts, d’après l’ONU), le mouvement contestataire dégénère en révolution armée. Les déserteurs de l’armée rejoignent l’armée syrienne libre. Les quartiers des villes rebelles sont pilonnés à l’arme lourde (obusiers, mortiers) et bombardées par des avions de chasse et des hélicoptères. En juillet 2012, le comité international de la Croix-Rouge et le Croissant Rouge ont officiellement déclaré la Syrie en état de guerre civile. En décembre 2014, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme, principale source d’information de la presse occidentale, on comptabiliserait 200 000 morts (civils, rebelles en armes et soldats confondus) et 3 millions de réfugiés à l’étranger, principalement en Turquie et au Liban où ils représentent désormais près d’un tiers de la population.

Bachar el-Assad se présente comme le rempart d’une nation unie, stable et laïque, face à des bandes de terroristes formés, financés, équipés et soutenus politiquement par des puissances étrangères : Qatar, Arabie Saoudite, Turquie, Europe, États-Unis. Il nie avoir donné l’ordre de massacrer les manifestants pacifistes au début du soulèvement. Il nie même l’existence du massacre : « Aucun gouvernement dans le monde ne tue son propre peuple, à moins d’être mené par un fou ». Il nie aussi l’utilisation d’armes chimiques, et notamment de gaz toxique, entre autres le 21 août 2013 à Moadamiyat al-Cham et dans la Ghouta orientale, deux régions contrôlées par les rebelles à l’ouest et à l’est de Damas. Il bénéficie lui-même du soutien diplomatique, économique et militaire du régime des mollahs d’Iran et, surtout, de Vladimir Poutine et de la Russie.

Source : Wikipédia

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Posté le

16 décembre 2015