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Jafar Panahi

Jafar Panahi
Jafar Panahi

Jafar Panahi – Des mots en images

 

Jafar Panahi (en persan : جعفر پناهي), en translittération française: Djafar Panahi, né le à Mianeh, est un réalisateur iranien parmi les plus influents du mouvement de la nouvelle vague iranienne.

Alors que les œuvres de Panahi sont systématiquement primées dans les grands festivals internationaux, elles sont aujourd’hui interdites dans son propre pays, même si elles sont distribuées sous forme de DVD, vendus en secret au marché noir. Il inspire toute une nouvelle génération de cinéastes iraniens. Tournant ses films en secret, il invente la technique de la double équipe de tournage. La première est un leurre qui prend en cas de danger la place de la deuxième (la vraie) qui tourne en secret.

En juin 2009, il participe dans la rue à de nombreuses manifestations à la suite de la victoire controversée d’Ahmadinejad. Fin juillet, il est arrêté quelques jours pour avoir assisté à une cérémonie organisée à la mémoire de la jeune manifestante tuée, Neda Agha Soltan. Libéré, il arbore au festival de Montréal une écharpe verte, couleur de l’opposition.

En février 2010, le pouvoir islamique lui interdit de se rendre à la Berlinale 2010 alors qu’il en est l’invité d’honneur.

Arrêté le avec sa femme, sa fille et 15 autres personnes (ces dernières relâchées quarante-huit heures après), il est retenu dans la prison d’Evin par les autorités iraniennes pendant le Festival de Cannes 2010 alors qu’il y est invité à faire partie du jury officiel1. Le, lors du Festival, une journaliste iranienne révèle que le cinéaste a entamé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements qu’il subit en prison2. Il est libéré sous caution le .

Lors de la Mostra de Venise 2010, son film L’Accordéon est sélectionné. Mais il ne pourra venir le défendre.

En décembre 2010, il est condamné à six ans de prison et il lui est interdit de réaliser des films ou de quitter le pays pendant vingt ans. « Jafar Panahi a été condamné à six ans de prison pour participation à des rassemblements et pour propagande contre le régime », explique son avocate Farideh Gheirat dont les propos sont relayés par l’agence de presse Isna.

En février 2011 il est tout de même membre du jury à titre honorifique, à la Berlinale 2011.

En octobre 2011, la condamnation est confirmée en appel.

Malgré cette interdiction de travailler, Jafar Panahi coréalise avec Mojtaba Mirtahmasb Ceci n’est pas un film qui décrit sa situation. Tourné avec une caméra numérique et parfois avec un iPhone, Jafar Panahi décrit la situation d’un cinéaste qui n’a pas le droit de faire du cinéma. Ce film, stocké sur une clé USB cachée dans un gâteau, arrive au Festival de Cannes 2011 et y est présenté hors compétition. Depuis, il fait le tour des festivals de cinéma internationaux.

En 2012, avec Nasrin Sotoudeh, il remporte le Prix Sakharov, remis par le Parlement européen. Sous le coup de l’interdiction de quitter le pays, Panahi se fait représenter par sa fille Parmiz Panahi, qui vient recevoir ce prix aux côtés de Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix 2003, qui représente Nasrin Sotoudeh.

Panahi coréalise avec Kambuzia Partovi dans le plus grand secret Pardé. Sélectionné à la Berlinale 2013 le film reçoit l’Ours d’argent du meilleur scénario. Il se voit ensuite décerner l’Ours d’or pour Taxi Téhéran au Festival de Berlin 2015.

 

Source : Wikipédia

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Posté le

21 mai 2015