Sélectionner une page

Taxe tampon

Taxe tampon - Des Maux en images | Olivier Ploux - Graphisme & lllustration - Annecy
Taxe tampon

Taxe tampon – Des mots en images

Les règles des femmes seront toujours taxées à hauteur de 20 %. L’Assemblée nationale a rejeté, dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 octobre, la demande de députés socialistes d’appliquer un taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 5,5 % aux produits de protection hygiénique féminins, à la place des 20 % actuels.

Cet amendement contre la « taxe tampon », qui avait pourtant été accepté mardi en commission, était porté par la présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, Catherine Coutelle, qui considère ces produits comme « de première nécessité ». Elle relayait la demande du collectif Georgette Sand, qui a lancé une pétition ayant recueilli plus de 17 000 signatures au mois de février.

Mais le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, a indiqué que « le gouvernement ne souhaite pas bouger sur les taux de TVA » dans le cadre du projet de budget pour 2016. Il a relevé qu’un taux de 20 % était appliqué aux mousses à raser pour hommes et que « le débat est passionné » mais « pas simple ».

La mesure pour les tampons, serviettes et autres coupes menstruelles était évaluée à 55 millions d’euros. En France, Georgette Sand a calculé que cette dépense représenterait quelque 1 500 euros dans la vie de chaque femme.

Le collectif féministe avait déjà dénoncé en novembre 2014 l’existence d’une « taxe rose », une surtaxe appliquée aux biens de consommation destinés à un public féminin, établissant que pour un même produit ou service, comme des rasoirs ou le pressing, les femmes payent plus cher que les hommes. Le ministère de l’économie avait alors annoncé lancer une enquête, dont les résultats ne sont pas encore connus.
Source : LeMonde.fr

Compétences

Posté le

11 novembre 2015